Carnet de route
2020 Semaine blanche
Le 30/03/2020 par Massart Yves
emaine blanche – Serre-Chevalier
du 18 au 25 janvier 2020
Dès 6 H 30, la première voiture quitte Annonay et descend à Serrières rejoindre la deuxième au début de la route de Grenoble. Et nous voilà partis à huit pour huit jours autour de Serre-Chevalier.
Passé le col du Lautaret, nous nous arrêtons juste avant Les Sestrières (1980 m) pour débuter la mise en jambes vers 10 H 15. La montée en direction de La Mandette et du Petit Galibier est à l’ombre et la température reste bien fraiche sous le vent malgré la montée en lacets qui aurait dû nous réchauffer. Quelques passages sont raides. Nous évoluons entre la pointe de la Tête Noire et le Petit Galibier Ouest. Au-delà de 2300 m, même passés au soleil, nous ne nous réchauffons pas totalement. Le pique-nique est donc assez rapide avant d’entamer la descente. Nous atteignons le parking aux alentours de 16 H 15 et reprenons les voitures pour terminer notre itinéraire jusqu’à l’auberge de Serre-Chevalier. La répartition dans les chambres est simple. Une pour Catherine et Luc, une pour Monique, Liliane, Claudine et Marie-Christine qui se trouvent dans une chambre pour six personnes et la troisième pour Serge et Yves. La grande chambre s’avère très pratique pour nos apéros et les préparations des jours suivants.
Le lendemain, sur recommandation de la vendeuse d’un magasin de sport, nous démarrons du Casset en direction du lac de la Douche et du col d’Arsine. Ce matin, la température est particulièrement froide puisqu’il fait –13° à l’auberge à 1410 m ! Alors plus haut !!! La montée jusqu’au lac est douce et régulière. Ensuite, les pentes sont raides jusqu’au vallon du Tabuc en passant par deux replats. Quatre d’entre nous redescendent avant d’y parvenir. Une fois en haut, l’effort est bien récompensé car le paysage est magnifique et désert. Nous redescendons jusqu’au lac en trace droite dans de la neige bien souple. Le pied ! Nous y retrouvons le restant du groupe pour manger et entamer le retour au Casset. Journée froide mais très belle.
Pour se remettre des efforts des jours précédents, nous décidons de faire aujourd’hui plus cool. Du Monêtier, nous montons vers la chapelle Sainte-Anne puis à vue jusqu’à 2310 m d’altitude (au total dénivelée de 700 m). Le temps est un peu couvert mais nettement moins froid que la veille. Les paysages et la vue sur les Ecrins sont superbes et nous ne rencontrons personne, ce qui est agréable. Ce trajet a été fait en tenant compte du terrain, des pentes (on a dit cool !) et des envies du groupe.
Le mardi, Monique reste à La Salle pour faire un petit break. Du Villard-Lacé pour montons au fort de Granon puis au col du même nom. C’est simple : tout est beau et la neige très bonne ! Nous revenons par le Tronchet. Notre balade de 14 km nous a assuré une dénivelée de 1100 m et un retour au moment où le jour caresse l’envie de se reposer.
Le mercredi, balade sans raquettes. Après la traversée du village de Villeneuve, direction le Puy de La Salle. Les crampons nous aident dans les passages un peu glacés. Le ciel est bleu et le soleil bien présent. Nous déjeunons aux abords du hameau inhabité l’hiver et en profitons pour faire une petite sieste avant de poursuivre notre boucle vers l’est pour redescendre tranquillement. La vue sur Les Ecrins est toujours aussi belle.
Jeudi, grande journée. Du pont de l’Alpe (1709 m) nous nous dirigeons au col de l’Aiguillette (2534 m). Certains passages de la montée sont raides. Au col, la faim commence à prendre certain(e)s mais le vent et ne nous permet pas de manger là. Un skieur local connaissant très bien les lieux nous indique le passage à prendre pour le retour. Nous déjeunons un peu plus bas de l’autre côté et entamons alors une longue descente par le rif Lanterne.
Heureusement les conditions nivologiques sont excellentes car les pentes sont bien raides. Tout le monde était content d’arriver aux voitures et d’avoir bénéficié des vues de toutes parts au col.
Vendredi, journée détente pour cinq qui se rendent à Briançon pour visiter la ville et goûter aux joies d’un petit resto. Journée grimpette pour Marie-Christine, Serge et Yves qui partent de l’auberge en raquettes pour monter jusqu’à 1990 m hors trace dans une neige poudreuse et plongent ensuite vers les pistes de ski de fond et d’autres sentiers pour rejoindre Le Monêtier. Le retour se fera sous la neige … mais en autocar !
Arrive le samedi jour du départ. Avant de quitter la vallée, nous visitons le vieux village du Bez avec ses vieilles maisons restaurées, ses lavoirs en bois ; celui de Villeneuve puis celui de La Salle doté de sa magnifique église Saint-Marcellin de style baroque couverte de tavaillons et d’un monumental cadran solaire.
On peut se poser une question. Comment tient-on une semaine de la sorte ? Plusieurs réponses sont à prendre en compte. Les apéros retapent bien et surtout nous avons eu la grande chance d’avoir un cuisinier à l’auberge qui nous a concocté de superbes repas le soir en nous faisant voyager à travers le monde, avec entre autres de l’excellente cuisine maghrébine et indienne. Enfin, les pique-niques magistraux nous ont permis de tenir la journée. Il ne faut pas oublier les visites au bar de l’auberge qui a une très bonne bière ambrée locale. Mais il y a encore quelque chose de plus fort pour cette superbe semaine. C’est l’ambiance très conviviale qu’il est difficile de relater ; il faut la vivre. Les petites mises en boîte sympas qu’il y a eu entre nous ont contribué à la réussite du séjour. Très sympa ! Un grand merci à tout le monde pour cette belle semaine !
Pour toute l’équipe,
Yves Massart
