Carnet de route

2024 Novembre - Trek à la Réunion
Le 23/12/2024 par Alain
C.R de notre trek à la Réunion du 5 au 25 novembre 2024
L’île est constituée de 2 massifs volcaniques : Le Piton des Neiges (3070 m) qui n’est plus en activité et celui de la Fournaise (2632 m) qui crache encore fréquemment, un des plus actifs de la planète.
Nous avons fait une traversée Nord Sud (contrairement à la diagonale des fous) en nous écartant parfois un peu vers le nord-ouest parfois vers le sud-est.
Nous sommes partis dès notre sortie de l’aéroport à l’assaut des contreforts de St Denis pour la Roche Ecrite, avec un choc thermique assez important.
Avant le petit déjeuner, nous sommes allés au sommet de cette roche admirer la vue à presque 360° au soleil levant avant d’emprunter le sentier qui nous menait à Dos d’âne par la crête.
Dos d’âne et sa longue descente nous a conduit à la rivière des galets pour grimper dans le cirque de Mafate vers l’îlet des Orangers avec un ravitaillement d’eau à l’îlet des Lataniers.
Le jour suivant a permis de rester à la Brèche pour ceux dont l’organisme avait été éprouvé la veille par l’effort, la chaleur et le poids du sac, de gagner le point de vue du Maïdo ou d’en atteindre le sommet pour les 3 plus courageux.
De Roche Plate à Marla, nous sommes passés par la Nouvelle qui est considérée comme le centre de ce cirque.
La montée au col du Taïbit nous a permis de basculer vers le cirque de Cilaos où nous sommes descendus vers la bourgade éponyme en passant par la jolie cascade de Bras Rouge.
Nous arrivions en bas du Piton des Neiges. Après une bonne montée pour atteindre la Caverne Dufour où le soleil nous a fait l’honneur de sa présence, nous avons pu nous délester de nos gros sacs pour gravir le sommet le plus haut de La Réunion, le fameux Piton des Neiges. 3 cafistes ont préféré attendre le lendemain matin pour assister au lever du soleil sur ce mythique sommet et 2 courageux sont remontés avec eux. Ce cirque souffre du dérèglement climatique et manque d’eau.
Mais quelle descente pour rejoindre Hell Bourg ! Il fallait toute l’attention de chacun pour ne pas basculer entre les pierres, rochers et racines qui pavaient le sentier abrupt.
Enfin arrive une journée de repos nous permettant de visiter la maison Folio et son magnifique jardin de plantes aromatiques et médicinales et de fleurs, représentant l’art de vivre créole, l’église moderne, le vieux cimetière très fleuri, les anciens thermes, une exposition sur le marronnage et de déambuler dans le village. Patrick Manoro, notre hôte pour 2 nuits nous a fait la surprise d’interpréter un hymne en hommage à l’île accompagné de sa guitare et le lendemain, en hommage aux esclaves.
Pour des raisons de sécurité, nous avons dû faire appel à des VTC pour nous conduire à Savane Mare à Boue et rejoindre le GR R2, fil rouge de notre périple, puis le sentier Mollaret nous menant à Grand Bassin. Le voile de la Mariée n’est plus aussi étalé qu’avant à cause du réchauffement climatique.
La remontée se fait par le sentier près du monte-charge pour traverser un parc où parking, kiosques et sanitaires ont été installés. La vieille horloge à eau a été démontée il y a une petite dizaine d’années. Nous arrivons à Bourg Murat où les gros sacs posés, nous allons visiter la cité du volcan, lieu très instructif sur la formation de l’île.
N’ayant pu réserver 2 nuits au gîte du Volcan de la Fournaise, nous faisons un A/R en VTC jusqu’à l’enclos pour arpenter le volcan et atteindre son sommet à 2632 marchant sur des tunnels de lave, de la lave cordée, des gratons… avant de regagner notre gîte de Bourg Murat. C’est à pied que nous partons le lendemain pour rejoindre le gîte (hôtel ?) du Volcan de la Fournaise inauguré seulement quelques jours avant notre arrivée. De belle architecture, il n’est nullement conçu pour recevoir les marcheurs. Pas de local à chaussures, pas de place pour les sacs, pas d’étendage, une seule prise dans les chambres. L’esprit montagnard a disparu.
Voici notre dernière journée de vrai trek qui nous permet d’aller trouver notre gîte de Basse Vallée en longeant la partie ouest du rempart. Descente d’abord douce bordée de cratères plus ou moins récents, par une piste qui se rétrécit ensuite pour s’incliner fortement vers la mer. Pendant la nuit, de nombreuses averses ont déversé des quantités d’eau. Le dernier tronçon (6 km) pour rejoindre le village nous a permis de traverser des lieux plantés de vanille et d’obtenir des explications par un producteur, voire une démonstration sur la pollinisation de cette plante épiphyte.
Nous avons parcouru environ D+ 12 000 m D- 14 000 m
C’est ainsi que nous sommes arrivés à l’arrêt de bus pour aller à St Leu nous reposer un peu, visiter des Musées Stella Matutina, Kelonia, les marchés de St Paul et St Leu, profiter des lagons avec ses coraux et multitudes de poissons, des plages mais aussi de la piscine de la résidence de bungalows.
Un dernier voyage en VTC pour arriver au plus près de l’aéroport Roland Garros de St Denis, à Ste Marie. Notre avion ne partant que le soir, chacun a pu décider de l’emploi du temps de cette dernière journée : St Denis, St Benoit, Ste Suzanne avec ou sans sa cascade avec toujours peu d’eau.
Ce séjour nous a permis
- de voir des arbres, arbustes et plantes endémiques de la Réunion : filaos, cryptomérias, tamarins, branles, vacoas, chocas, eucalyptus, fougères arborescentes…
- d’admirer quelques oiseaux comme le cardinal (tête rouge), le tuit-tuit qui imite un miaulement de chat, des nids de tisserins mais hélas, pas de paille-en -queue, pourtant typique de cette île.
- de déguster la cuisine réunionnaise qui est un composé de cuisine malgache, française, indienne, est-africaine et chinoise, avec plus ou moins d’ adaptations.
Le repas créole traditionnel s’articule essentiellement autour du plat principal, le « carry« , plat familial composé d’une viande ou d’un poisson en sauce accompagné de riz, de « grains » (haricots rouges, blancs ou rosés, pois du Cap, lentilles…) ou de « brèdes » (légumes) et d’un « rougail » (condiment épicé qui accompagne le plat : rougail tomate, rougail citron, rougail dakatine…). Le terme « Rougail » est aussi utilisé pour désigner le plat principal tel le rougail saucisse qui est le plus connu mais il en existe bien d’autres (boucané, andouilles...).
- de goûter au Ti punch, au rhum arrangé, à la bière DODO
- de rencontrer des personnes ouvertes, conviviales, généreuses, passionnées qui nous ont permis de faire de la lessive, qui nous ont donné des fruits, qui ont partagé leur amour de l’île…
En résumé, nous avons pu admirer une végétation luxuriante, aller à la rencontre d’une population accueillante, chaleureuse constituée par un métissage d’origine ethnique, culturel, religieuse très variée, africaine, asiatique, indienne, malgache, européenne…qui se retrouve aussi bien dans l’âme de ces personnes que dans leur cuisine.
N'oubliez pas de cliquer sur les 3 pdf joints : carte du parcours et compte rendu plus détaillé
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